Les Chalets de la Flatière

Il est impossible de dissocier les chalets de la Flatière, de Marie-Thérèse. Elle les a cherchés...Elle les a choisis....

Pendant plus de 60 ans, ils ont été le cadre de son amour, de sa générosité, de son accueil, Elle en a fait un lieu de repos et de paix, un lieu de méditation et de prières.

Le père Ravanel rappelait dans son homélie, lors de son décès, l’origine de sa démarche :

« ...Et c’est pour cette compagnie (de Guides de France (voir « S » comme Scoutisme), que Marie-Thérèse est venue dans la vallée de Chamonix en 1935 pour trouver un endroit ou faire camper ses jeunes guides.

A l’époque, la route n’était pas le boulevard qu’elle est devenue, mais elle était nettement plus âpre, chemin vicinal, cadastré 1 m 50. Marie-Thérèse est montée à pied voulant absolument trouver un endroit. A mi-côte, un bon savoyard de l’époque l’a découragée en lui disant : « il reste quelque chose au sommet de Coupeau ! ». Tout est relatif ; dans la vallée on considérait comme lointain ce qui dépassait une certaine altitude.

Elle a donc découvert 2 vieux chalets, l’un de 1618, et l’autre, celui qui est en bas de la route, de 1814. »

.J’ai encore le souvenir d’elle, aux Houches, en 1939. Les soldats sont venus prendre notre place et il a fallu repartir avec la colonie d’enfants...

Marie B.

Le chalet « d’en  haut »

La chalet "d'en bas"

            Aux vacances de  Pâques 1939, où étant partis du Nord comme des grands - en train -, Bernadette, Christiane et moi, sous la protection d’Hubert, elle nous a réunis à la Flatière avec les cousins de Lyon, Colette, Pierre, Monique, Berna-dette et... Mado, que nous n’avions pas l’occasion de voir souvent.

          Nous, les filles, nous couchions dans ce qui est maintenant le bureau duPère, sur des paillasse de maïs. Nous faisions du ski dans le vallon, nous remontions les couronnes de paautour des bras, depuis la fin de la route...

Hélène

Le chalet « des enfants » au Bettey

La fête le 15 Août 1955

         C’est une très grande page de la Flatière qui part avec elle. Car n’oublions pas que la Flatière est son oeuvre , car je me souviens du début de cette oeuvre charitable, où nous ne mangions que quelques bricoles ....      Il n’y avait pas d’argent, pas de chauffage, croyez moi la vie n’était pas rose....Hélène et Mlle Isnard étaient les deux championnes de la charité...Je revis ce passé comme si c’était hier, leur disparition me fait énormément de peine..

(petite famille accueillie vers 1952)

         Je me souviens qu’elle nous avait consacré du temps au milieu de ses occupations. Je la revois faisant la cuisine sous la grande cheminée, ce qui est maintenant la petite chapelle, avec son foulard sur la tête ; je me souviens du grand carré de persil « pour les vitamines », au pied des marches du chalet..(1952)

Jacqueline I.

            La première pierre de la Flatière reste pour moi un magnifique exemple de Foi, de courage et d’intelligence de coeur. Je n’oublierai jamais non plus le « oui » qu’elle fit, à l’image de la Vierge, dans la confiance, quand le père Varillon lui a téléphoné en Novembre 59, pour la prévenir qu’il avait mis dans le train, une famille qui avait besoin de s’aérer pour  quelques jours et qu’elle a répondu aussitôt sans rien demander de plus, qu’elle préparait les chambres et qu’elle serait à notre arrivée.

Marie-Odile

        Les souvenirs de la Flatière, ce sont les excursions en montagne, le lait qu’on allait chercher à la ferme, le ramassage des myrtilles, les paillasses en foin, et surtout les soirées : épluchages faits tous ensemble, en chantant, puis en jouant ensemble..

Agnès G.

         Le souvenir le plus ancien, c’est le vallon, alors terrain de jeux et d’aventures. Ce sont les traces de passages des vaches, qui devenaient de merveil-leux chemins de fer imaginaires. Les expéditions à l’Aiguillette pour les plus grands ou les plus valeu-reux. Et, plus tard, ce lieu de paix pour retrouver la sérénité dans les tournants difficiles de la vie.....

Bernard I.

Marinette, en train de donner

le baptème d’altitude à Colette

Tante Thérèse et quelques

neveux et nièces.

           Pendant plusieurs années, nous sommes allés aux Houches en « colonie familiale ». On voyait peu tante Thérèse, toujours dans les cuisines. Je la revois, dans la cuisine, tournant à pleines mains la salade dans une grande bassine.

Les plus anciens reconnaîtront à l’extrême droite, le capitaine Jean Colin, et tout à gauche le tailleur Montchal

          Les guides-maisons, le capitaine Colin et le tailleur Montchal, organisaient des sorties de deux jours dans la vallée..

Hélène I.

          .J’avais été impressionnée,   enfant, par la cé-rémonie du levé des couleurs, sur l’esplanade, qui nous paraissait immense. J’ai cru comprendre plus tard qu’il s’agissait d’une sorte de défi, en même temps qu’un acte de patriotisme..

          .Ou encore, pour illustrer la précarité des conditions de vie : un jour d’orage ou des grêlons énormes faisaient voler en l’air les assiettes en métal du couvert déjà mis...Et le couvercle de cageot, coincé dans la porte de la chapelle pour confectionner un confessionnal !...

           .Je reste stupéfaite du résultat obtenu par une poignée de gens, décidés et guidés par l’Esprit Saint..

Christiane H.

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